L’importance de l’apprentissage par les pairs

Le Peer Learning est-il une vraie solution pour améliorer votre acquisition de connaissances?

L’apprentissage par les pairs est une technique d’apprentissage qui favorise la collaboration et le travail d’équipe pour acquérir des connaissances. En effet, ce sont les apprenants qui, à partir d’un concept et d’informations différentes, doivent répondre à un problème sans l’intervention d’un enseignant.

Chaque apprenant est à la fois un destinataire et un donateur de connaissances. Tous les apprenants travaillent ensemble pour trouver une solution à un problème donné. Les compétences individuelles acquises avant ou pendant le travail d’équipe sont ensuite partagées entre tous les coéquipiers.

Aussi appelé apprentissage «horizontal», le formateur s’il y en a un, n’enseigne pas quelque chose, cependant, il peut aider les apprenants pendant le processus si nécessaire.

Quelles sont les origines du Peer Learning ?

Le Peer Learning nous vient tout droit de l’université d’Harvard, plus précisément d’un physicien et professeur Eric Mazur. Il décide de travailler sur une nouvelle technique d’apprentissage lorsqu’il découvre que ses étudiants sont capables de réussir à résoudre un problème, mais échouent dans la compréhension d’un concept.

Eric Mazur commence à développer ce concept en 1991. Au départ, le Peer Learning ne servait qu’à expliquer des concepts plutôt courts entre les différents modules, avec le temps il a évolué et permet maintenant de le favoriser totalement aux autres méthodes d’apprentissage.

Un des points importants du Peer Learning, c’est d’arriver à créer des questions conceptuelles efficaces qui orientent parfaitement l’apprenant, pour ce faire Eric Mazur conseil de fixer précisément ces dernières sur un seul concept à la fois.

Eric Mazur sort finalement en 1997 un livre intitulé “Peer Instructions : A User’s Manual”. Il est maintenant reconnu comme un pionnier majeur de cette technique.

Quel est le lien avec l’apprentissage ?

L’apprentissage a toujours été remis en cause et cela est encore plus vrai aujourd’hui. Alors que l’on cherche des méthodes toujours plus efficaces pour apprendre (comme le Peer Learning par exemple) on se rend compte que les neurosciences pourraient avoir un rôle majeur à jouer dans le domaine de l’apprentissage. En effet, elles permettent de comprendre comment le cerveau réagit lorsqu’il doit apprendre, que cela aille de l’acquisition à la mémorisation. Beaucoup d’études ont été menées à ce sujet et on continue d’explorer de nouvelles pistes.

Pour y voir plus clair, voici plusieurs éléments liés à l’apprentissage où les neurosciences sont susceptibles d’améliorer nos méthodes d’enseignement.

  • L’attention nous sert à sélectionner des informations et agit directement dans le processus de mémorisation de l’information. Son plus gros défaut: être sélective, en ne récupérant que ce qui nous semble pertinent, elle peut nous faire passer à côté de beaucoup d’informations. Pour pallier à ce fait, il faut arriver à focaliser l’apprenant sur le plus important, en définissant bien les objectifs, on peut obtenir une meilleure attention de l’audience.
  • L’action permet d’augmenter la quantité d’information retenue, en effet il faut engager l’apprenant, que ce soit à l’aide du Peer Learning, d’une autre méthode d’apprentissage ou tout simplement d’impliquer l’apprenant dans un cas réel. Plusieurs études ont déjà prouvés que lorsque l’on est acteur plutôt que spectateur, on peut augmenter de plus de 50% le taux de mémorisation.
  • Le feed-back est bienveillant, il est pratique puisqu’il permet d’obtenir une critique intéressante de ce que l’on vient de faire. Il l’est d’autant plus si l’on est dans l’erreur, on aura tendance à vouloir une réponse et si ce retour arrive quelque temps après l’erreur, il sera optimal pour l’apprentissage. Avec ChallengeMe on essaie de toujours garder une attitude positive et bienveillante pour les équipes pendant les challenges.
  • La pratique et la répétition d’une tâche permet de libérer une partie de notre cerveau pour accumuler de nouvelles informations, dès lors qu’on a assez répété une action, elle devient naturelle et ne nécessite plus de devoir chercher dans sa mémoire. On estime qu’il faut répéter une tâche pendant 21 jours en moyenne afin qu’elle ne demande plus aucun effort à notre cerveau pour être effectuée.

Voilà donc une liste non exhaustive de ce que les neurosciences ont amélioré jusqu’à maintenant, et vous aurez probablement compris l’enjeu qu’elles représentent dans le domaine de l’apprentissage.

Pourquoi choisir le Peer Learning ?

L’avantage du Peer Learning, c’est qu’il permet à des apprenants de se focaliser sur la compréhension plutôt que la résolution. Cela développe un esprit de collaboration et de coopération chez les apprenants, et les rend plus efficaces.

Lorsque l’on suit un apprentissage traditionnel avec un formateur, on est un spectateur, on attend que le formateur nous apporte le savoir. Cela à plusieurs effets négatifs :

  1. Un manque d’interactivité qui nous empêche de retenir facilement une série d’informations.
  2. Le contenu enseigné peut être assez strict et peu modulable, il y a un réel manque d’innovation et de créativité dans la résolution du problème.
  3. On obtient généralement un seul point de vue sur la compréhension du problème / A contrario, le Peer Learning fait passer l’apprenant dans une dynamique qu’il n’aurait pas autrement, il ne fait pas qu’attendre de recevoir un savoir, il le transmet. Cela favorise sa capacité d’écoute, car il sait qu’il devra ensuite le restituer à ses pairs, il sera donc plus concentré dans l’acquisition d’information.

Tandis qu’avec le Peer Learning :

  1. Le fait de partager sa réponse fait rentrer l’apprenant dans une réflexion plus profonde, il souhaite aider ses pairs et donc va chercher à proposer une réponse la plus travaillée possible.
  2. En partageant sa réponse avec ses coéquipiers, l’apprenant verra diverses façons de résoudre un problème, et sera en mesure de rebondir plus facilement si il devait se retrouver face à ce cas.
  3. Le Feedback des coéquipiers est un des plus gros avantages du Peer Learning, car le retour est réellement personnalisé et adapté à l’environnement de travail de l’équipe, la réponse s’adapte réellement aux besoins de chacun.
  4. C’est une technique qui place l’apprenant dans un travail de confiance. En sachant qu’il est formé par quelqu’un qui partage son travail et qui en connaît les tenants et les aboutissants, il saura s’adapter plus facilement à son environnement. Il sera plus simple pour lui de partager son expérience, car elle collera parfaitement à l’équipe.
  5. Ce mode d’apprentissage peut amener les apprenants à pratiquer le Reverse Coaching si l’équipe dispose de tranches d’âge variées dans l’entreprise.

Les neurosciences sont chères à ChallengeMe

Chez ChallengeMe, on accorde beaucoup d’importance aux neurosciences, c’est un domaine qui passionne et on essaie de les comprendre au mieux pour proposer des méthodes d’apprentissage toujours plus développées, intéressantes, et le plus efficace possible pour vous. Notre solution ChallengeMe est devenue possible grâce aux recherches portées sur ce domaine par le passé. C’est grâce à ces dernières que l’on peut estimer beaucoup de choses comme le pourcentage d’informations retenues par le cerveau suite à une présentation.

Les challenges proposés disposent de 3 étapes durant lesquelles on applique le plus possible les éléments clés cités plus haut. Par exemple la 2ème étape vous permet d’obtenir ce feed-back bienveillant, car vous allez recevoir de la part de vos équipiers des commentaires constructifs sur votre façon de faire. L’avantage des 3 étapes c’est que l’on peut aussi travailler sur la répétition, avec un contenu de challenge qui reste disponible durant celles-ci. Vous serez constamment dans l’action pour renforcer la quantité d’informations retenues et la puissance de l’apprentissage que vous recevez.

En conclusion :

Même si l’on se concentre ici sur leur usage dans le monde de l’apprentissage, les neurosciences sont importantes dans beaucoup de domaines. Elles nous permettent de comprendre comment le cerveau humain apprend, mémorise et beaucoup d’études ont été menées pour faire avancer la recherche à ce sujet. C’est ce qui nous permet d’ajuster des méthodes déjà existantes ou de créer de nouvelles méthodes d’apprentissage pour être toujours plus efficace dans l’acquisition de connaissances.

Si vous êtes intéressés par cet usage des neurosciences dans le domaine de l’apprentissage et la façon dont le cerveau l’interprète, vous pouvez commencer par lire le livre de Philippe Lacroix à ce sujet : “Neurolearning : les neurosciences au service de la formation”.